juin 2016 : nuits à Zaros

 

 Départ de Plakias vers Zaros, une étape courte. Arrêt à Spili où il y a toujours plein de jolis napperons à acheter. A Zaros nous avons choisi à nouveau la pension Keramos parce que les chambres sont bien et pour l'accueil super de papi (toujours somnolent) et mamie (pleine d'entrain), uniquement en grec. Quand nous arrivons papi fait la sieste et on attend mamie, qui est le chef de famille, avec café ou "tsaï vouno" infusion faite avec des herbes des montagnes. Quand mamie arrive (beaucoup plus dynamique que papi) elle nous reconnait et est ravie de nous voir. Quel plaisir de parler quelques mots de grec pour échanger (un peu) avec elle, elle ne parle pas du tout anglais. Nous avons la chambre 10 à l'étage avec deux lits de 140, un balcon qui donne sur la montagne et une sdb avec une petite baignoire (le luxe).

Mamie m'explique que nous n'aurons pas besoin de clim (sans la clim la chambre est moins chère) parce que l'air frais va venir des montagnes. Mouais ... ben non mamie on sera obligé de se servir de la clim parce qu'on a le soleil en plein jusqu'à son coucher et on ne tient pas sans la clim. A noter que dans ce petit hôtel le wifi marche très bien; annoncé comme fonctionnant uniquement en bas, il marche aussi dans notre chambre. Zaros est agréable parce que la proportion de touristes est faible, on a toujours l'impression d'être dans un village grec, dans le rue principale les hommes sont attablés et discutent; quand passent des touristes ils jouent un peu la comédie en parlant un peu plus fort. A Zaros vous êtes en Grèce, à Plakias ou Matala vous êtes dans une station touristique lambda.

Nous sommes retournés pour les repas du soir à la taverne Vegera, tenue par des membres de la famille du Keramos. Cette fois nous rencontrons la volubile Vivi, qui parle, parle ... un peu en anglais, toujours prête à expliquer comment elle fait la cuisine et à nous faire goûter quelque chose. La formule normale consiste pour 12 euros en 1 salade, 5 plats, 1 dessert (plus une soupe en hiver), du vin et un pichet d'eau, et bien sur le raki ensuite. Difficile de trouver plus consistant à meilleur prix. C'est encore plus qu'au restaurant Yeranis de Plaka, pour moins cher et c'est mieux cuisiné. Et comme il fait très chaud Vivi nous propose pour deux un menu et demi, pour 20 euros. Impossible de trouver mieux, par exemple le premier soir : 1 salade de pdt, 2 spanakopita, 1 plat de moussaka, 1 salade verte, 1 truite grillée (elles sont élevées non loin de là) , 1 plat de viande, yaourt avec confiture d'orange confite. En plus Vivi nous fait goûter des travers de porc caramélisés délicieux, restes de sa préparation de viande. Le dernier soir Vivi nous fait un "bye bye party dinner " avec Fava, dakos délicieux, salade crétoise, petits pâtés, porc et youvetsi, truite grillée, dessert et raki, le tout en quantité. Sa maman trottine, amène les plats, le raki, toujours très dynamique. Le troisième jour nous croisons à l'hôtel pour le petit déjeuner Yorgos le jeune homme qui servait en septembre dernier au restaurant; il est de retour de Thessalonique et sera le soir à Vegera. Il parle très bien anglais et est très sympa, toujours prêt à discuter. A propos du petit déjeuner il est on ne peut plus copieux et pour 40 euros vous avez la chambre avec la clim, le petit déjeuner et le déjeuner car on vous donne un sac en papier pour emmener les restes pour le pique nique (il est impossible de tout manger le matin). Bien sur au Vegera on voit beaucoup de français, effet routard, dont cette dame qui entre le GDR 2016 à la main et peu de grecs; c'est normal aucun grec ne mange autant le soir. Zaros est donc une très bonne idée d'étape.

A une demi heure de Zaros, Matala. Là on change tout, beaucoup de monde, les grottes sont envahies, on parle toutes les langues et à midi tous les parasols sont occupés. De même pour le parking en face de la plage (coût 2 euros), à partir de midi plus de place, ça donne une idée de la fréquentation. La plage de Matala a un inconvénient, le fond descend très vite et il y a souvent des vagues; dans ces conditions impossible de se baigner pour les enfants qui ne savent pas nager. On a encore accentué le hippie revival et le sol de la rue principale est de plus en plus peint avec des thèmes évidemment peace and love; un micro souk également, tout est donc très commercial ici, ça peut ne pas plaire. Je signale qu' au "coffee shop" (où on peut imprimer des documents après accès Internet) on fait de délicieux milk shake (goûtez celui à la noix de coco) et les serveurs sont très aimables; juste à côté une belle librairie où on trouve beaucoup de choses, dont des livres en français. A chacun de choisir donc entre Zaros et Matala.

Il y a un moyen terme, Pitsidia village touristique certes mais moins que Matala; nous y avons fait une pause déjeuner au ""meeting point" qui sert aussi d'agence postale. Un papi est assis, nous nous saluons, il passe le temps en regardant les gosses qui jouent sur la place; c'est comme en France le plus grand veut donner les ordres. Nous entrons dans le resto un gamin appelle sa mère "maman il y a des gens" (ça sert de comprendre un peu le grec). Très bon accueil et bonne cuisine pas chère.

Dans le secteur la plage de Kommos, toujours aussi grande et belle mais toujours aussi ventée. Quand nous y sommes allés les très grosses vagues interdisaient la bagnade et c'était déja le cas en septembre dernier.

Sur la route du retour (on met moins d'une heure pour arriver à l'aéroport) pour la première fois j'ai vu un radar type jumelles et dans notre sens en plus; si les grecs se mettent au radar ... Mais je dois dire qu'ailleurs en Crète j'ai vu peu de grecs respecter les limitations de vitesse; ils doivent savoir où se postent les forces de l'ordre.

 

  

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