Après un premier passage en 2000, où nous avions visité trois des monastères, nous avions grande envie d'y retourner et de faire le grand chelem : 6 sur 6. Pourquoi aller aux météores ? Deux raisons évidentes :
- la première pour visiter les monastères, admirer les fresques et s'imprégner du calme et du silence qui y règnent (quand n'arrive pas un car de touristes), que l'on soit croyant ou pas
- la deuxième pour les points de vue fantastiques offerts depuis leurs sommets ou la campagne alentour.
Pour les marcheurs noter qu'il y a des randonnées superbes à faire, et nous croiserons beaucoup de petits groupes de randonneurs.
On notera qu'on peut avoir également de très jolis points de vue depuis la route qui mène à chacun des 6 monastères. Quelques renseignements pratiques :
Voyons les dans le détail :
AGIOS NIKOLAOS ANAPAVSSAS : le premier sur la route venant de Kastraki. La montée est assez difficile mais les marches sont assez larges. La chapelle est toute petite : un car et elle est surpeuplée et vous ne pourrez plus admirer les fresques. L'une d'entre elles montre le démon ramassant dans sa grande langue rouge les méchants ; vous retrouverez ce démon et sa grande langue dans d'autres monastères, amusez-vous à le repérer. Une belle vue depuis le monastère sur les pitons rocheux. Vous verrez l'antique filet qui servait à remonter toutes sortes de choses, ainsi que le moyen plus moderne
On trouve ensuite en continuant la
même route ROUSSANOU, qui est
maintenant un couvent. Les nonnes vous proposeront des napperons
faits main dans le petit magasin. La montée est
également assez raide : regardez le chemin qui commence
à gauche sur la photo ; en passant sur le petit pont qui
mène au monastère regardez en bas le petit jardin
joliment décoré. C'est également un petit
monastère, qui est vite plein lorsque les cars
arrivent.
Continuons la route et on
arrive à un embranchement qui conduit soit à Varlaam et
Gd Météore, soit à Ag Triadas et Ag Stefanos.
Prenons le premier choix qui nous conduit à VARLAAM (à gauche). Le monastère est plus grand, plus majestueux et
attire donc plus de monde ; la chapelle est elle aussi plus grande.
Mais les marchands du temple sont là aux abords et proposent
leurs bibelots ; vous en retrouverez d'autres au grand
météore et à Ag Stefanos. Si vous voulez ramener
un souvenir achetez-le dans un des monastères c'est mieux.
Vous pourrez trouver notamment de très beaux livres en
français qui racontent l'histoire des monastères. Des
travaux en cours qui amènent des bruits perturbateurs. Voir
l'énorme barrique (elle est vide !). On arrive ensuite au
GRAND METEORE (à
droite). C'est le plus grand d'entre eux
et peut être le plus visité. Vous remarquerez dans la
chapelle les fresques décrivant les martyrs subis par les
saints : décapités, pendus, brulés, bouillis,
lardés de flèches, ... Vous retrouverez les mêmes
scènes dans d'autres monastères, avec des variantes
dans les couvents : les saintes subissent le même
sort.
En revenant sur ses pas on
arrive à l'autre embranchement qui mène à
AGIAS
TRIADA : c'est le plus difficile à
atteindre car il est complètement isolé ; d'abord on
descend un sentier pavé parfois refait à neuf, parfois
très inégal, puis on remonte à flanc de rocher.
Lors de notre passage des ouvriers réparaient cet escalier
d'accès, perchés sur des échafaudages
rudimentaires au-dessus du vide. On remarque un petit
téléphérique qui n'a pas l'air très neuf,
mais il sert encore au moins à deux choses : véhiculer
les habitantes (c'est un couvent) ou visiteurs ainsi que certains
objets encombrants ou lourds. C'est ainsi que nous avons d'abord vu
un prêtre l'emprunter : pas peur du vide le monsieur car la
porte reste grande ouverte. Quant au béton utilisé pour
réparer l'escalier, il est fait en face, puis
transporté grâce au téléphérique
ainsi que vous pouvez le voir dans la photo de droite. Il est
heureux
que les visiteurs soient moins
nombreux, car la chapelle et la partie visitable sont toutes petites.
Par contre c'est pour moi celui qui offre le plus beau des panoramas.
D'abord il permet d'avoir une
vue sur les quatre autres, et comme il
n'est pas bâti sur la totalité du sommet, on peut se
promener sur une large surface en dehors du monastère
proprement dit. On a également une vue
saisissante sur Kalambaka. Si vous n'avez
pas le vertige, descendez jusqu'aux toilettes (si si il y a des
toilettes extérieures) et là passez devant et allez
à droite. STOP !
Arrêtez-vous vous êtes au bord
du vide et il ny a aucun moyen de protection. Si vous avez de jeunes
enfants soyez très prudents car sur tous les
côtés du rocher c'est le vide qui vous attend ; un
aperçu de cet à pic sur la photo de droite, prise
depuis le monastère de Agios Stefanos. Ayant rassemblé
tous mes efforts pour dire (en grec) au monsieur qui donne les
tickets d'entrée que le monastère était
très beau, je me suis vu gratifié d'un large sourire et
d'un remerciement sincère.
En poursuivant on arrive
à AGIOS
STEFANOS (à droite), le seul qui
soit facile d'accès (pas d'escalier à grimper). Vous
remarquerez les fresques qui sont en cours de restauration :
certaines sont encore d'époque, d'autres sont en cours, et
d'autres encore sont terminées. Pour ou contre les fresques
restaurées ? Evidemment on perd le côté
"historique", mais on voit les fresques telles qu'elles
étaient au début avec des couleurs très
lumineuses qui tranchent sur les autres monastères. Sur la
route qui mène aux monastères, n'oubliez pas de vous
arrêter pour admirer de magnifiques points de vue sur les
monastères ou la campagne.