A l'aéroport nous sommes accueillis par l'hôtel Andréas où nous avons choisi de séjourner à nouveau. On s'embarque dans une voiture presque aussi vieille que les murailles de la ville mais qui a l'avantage énorme d'être très étroite pour circuler jusqu'à l'hôtel, situé dans une ruelle du vieux Rhodes. Le chauffeur a vraiment le compas dans l'oeil et là où je n'aurais même pas envisagé de passer il s'engage sans ralentir, et sans toucher les murs qui frôlent dangereusement la carosserie.
L'hôtel Andréas propose des chambres à des prix divers en fonction des prestations. Nous avions retenu la plus chère (numéro 21) qui offre une vue superbe sur la ville par ses quatre fenêtres. La sdb n'est pas très grande mais vient d'être refaite, un lit king zise dans une chambre de taille moyenne. Inconvénients : l'insonorisation avec le chambre 20 est insuffisante et si vous avez un voisin bruyant ... et les volets de fenêtre qui sont assez vétustes et mériteraient d'être remplacés (ils remplissent leur office néanmoins). Mais ces petits inconvénients sont largement compensés par trois avantages :
Vous trouverez dans la page restaurants les détails de notre séjour culinaire mais je voudrais revenir sur un personnage très sympathique : Elias, le patron du restaurant Kostas, situé tout près de l'hôtel dans la rue Pytagoras. Petit bonhomme au physique de professeur Nimbus il est toujours souriant et affable, c'est dans sa nature il ne se force pas, et accueille ses clients avec moult sourires dans un mélange d' italien/anglais/allemand (très peu de français). Et quand il découvre que je parle un peu grec je suis qualifié de "professeur" rien de moins. On vous offre l'ouzo dès le départ et ensuite cuisine traditionnelle de taverne. Le dernier soir nous étions seuls en salle et grâce à mes petites connaissances du grec et à ses quelques mots d'anglais ou d'italien il nous a raconté une partie de sa vie et nous avons pu un peu échanger ; il a eu quelques soucis familiaux et nous a dit s'en être sorti grâce au travail (zoulia, zoulia, zoulia !) . Ensuite un jeune couple de Taiwan est arrivé que nous avons reconnu comme nos voisins de l'hôtel Andréas; lui ayant signalé les connaître il les a aussitôt fêtés comme il se devait et nous avons ensuite pu discuter avec les taiwanais qui étaient dans un monde bien éloigné de leur île. Allez donc manger chez Elias, ça lui changera des Italiens qui envahissent son restaurant au mois d'août et qui le forcent à se coucher bien tard, ou des allemands toujours très présents ! Ce restaurant n'est pas dans le GDR et c'est dommage. Quand vous irez manger chez lui parlez lui du village de Messanagros (dans le sud de l'île) c'est son village natal.
A Rhodes comme dans tous les endroits très touristiques il est amusant de parler un peu grec. Au restaurant Romios une serveuse n'en revient pas et me demande comment j'ai fait. Sur la place Hypocratte quand les rabatteurs des trois ou quatre cafés qui se suivent me raccolent je leur demande qui me fera le meilleur prix. En fait ils sont tous très chers et le jus d'orange est à 5,30 euros ! Au café de la place voisine (evreon martiron) il est même à 6 euros (un grand verre de 50 cl certes mais quand même). Les rabatteurs interpellent les touristes à 20 mètres et s'efforcent de devancer leurs concurrents ; je n'ai jamais vu ailleurs ce comportement développé à ce point , sauf peut être en Crete. Pour moi c'est un mystère, à quoi celà sert-il ? Si on vous interpelle de la sorte, vous allez venir dans ce café ? Moi je préfère aller vers celui que j'ai choisi au départ, voire éviter celui qui m'importune ; mais comme ici ils le font tous ... Je préfère le café qui est à l'extrème droite en les regardant, le serveur/rabatteur est plus sympa (sa femme est suisse), les autres font triste mine et n'apprécient visiblement pas leur travail.
Le port de Mandraki est très agréable; le cerf situé d'un côté de l'entrée a perdu sa biche habituellement située de l'autre côté car celle-ci est en travaux et la colonne est provisoirement supprimée. La plage de Rhodes côté Est sans être exceptionnelle est assez agréable, beaucoup de parasols mais un peu de place entre ceux-ci. Evidemment fin octobre il n'y a plus beaucoup de monde sur la plage.
Le 28 octobre est le jour d'une des deux fêtes nationales grecques, celui du ochi day (jour du non) célébrant le 28 octobre 1940. Pour ceux qui veulent avoir un petit aperçu de la vie grecque, y assister donne quelques indications. A Rhodes donc cela se passe de la façon suivante : depuis le matin il y a des centaines d'élèves en tenue identique selon leur classe qui patientent à l'entrée du boulevard du port Mandraki et leurs familles sont sur le trajet du défilé prêtes à les photographier ou applaudir; également un détachement de soldats avec leur musique; comme on est à Rhodes il y a un navire militaire dans le port qui partira le soir même. On commence par une messe dans l'église située sur le port réunissant tous les prêtres (évidemment), les invités de marque et personnalités et tous les officiers en grand uniforme. Ensuite on sort de l'église en cortège et les prêtres prononcent quelques paroles devant tout ce beau monde, peut être une bénédiction. Vous imaginez le défilé du 14 juillet commençant par une messe et une bénédiction ? En Grèce les festivités mélangent le laïque et le religieux d'une façon étonnante pour nous : ainsi le jour de la fête nationale les religieux participent activement et à Pâques les militaires suivent la procession du vendredi saint. Tout est prêt ensuite pour le défilé, qui réunit tout ce qui peut défiler : pompiers, groupes folkloriques en costume, secouristes, scouts et bien entendu toutes les écoles en commençant par les plus jeunes, drapeau en tête porté par les plus méritants. J'ai noté également que les jeunes handicapés qui défilent eux aussi sont particulièrement applaudis par la foule. Pour finir c'est l'armée qui défile à son tour, très appréciée par la foule. La musique joue les mêmes marches entendues 4 ans plus tôt à Lesbos. A la fin du défilé tout le monde va manger en famille. Toute la matinée le port de Mandraki est interdit à la circulation et le soir vers 17h une dernière prise d'armes devant un batiment officiel cloturera la journée. Sur le port près des moulins on tire le canon !
malgré notre précédente visite nous avons réussi à trouver des coins où nous n'étions pas allé comme le quartier situé vers les portes Ste Catherine et Ste Marie du bourg. Voir ci-dessous quelques exemples.
on peut également se promener dans de vieilles ruelles comme celles ci-dessous ou faire le tour des remparts.
Certaines portes, telles la porte marine ci-dessous sont vraiment majestueuses ; je vous conseille également de les voir la nuit, éclairées par les projecteurs elles donnent une impression encore plus forte.
entièrement reconstruit par les italiens; si vous avez la chance comme nous de le (re)visiter seuls sans l'envahissante compagnie des groupes de touristes badgés et précédés de leur guide à parapluie vous serez étonnés par la qualité du silence qu'on ressent à l'intérieur de ces murs épais . De superbes salles avec des mosaîques ramenées de l'île de Kos. La façade principale du palais est en réfection et donc recouverte d'échafaudages, dommage pour les photos. Vous en verrez dans le voyage de 2004.
à voir plus particulièrement les statues d'Aphrodite et d'Helios (photos sur la page octobre 2004). Le plus intéressant pour moi est la grande salle où on peut voir les stèles funéraires de quelques uns des grands maîtres, avec leurs armoiries. La rue des chevaliers (ci-dessous) mène du palais à l'hôpital.
Lindos a été notre seule excursion en dehors de la ville. Elle en vaut vraiment la peine; toujours du monde certes (laissez votre voiture en haut de la route et descendez à pied). Quelques unes des ruelles du village sont dévolues au commerce (restaurant, bar, souvenirs) mais d'autres sont encore vierges. La montée vers la forteresse est accompagnée par les marchands de dentelle ou autres babioles. Parmi ces marchands certains ont un âge très avancé.
Innovation (?) par rapport à 2004 : on a mis
en place des tourniquets genre métro (voir à gauche)
pour filtrer la foule en été. Pas très jolis ces
objets du 21è siecle dans une tel endroit ! Attention la
montée est rude (cf photo de droite). Nous avons eu la chance
de monter avec peu d'affluence et de visiter donc dans de bonnes
conditions, mais au retour nous avons croisé des hordes de
touristes badgés et précédés de guides;
dans ces conditions la visite est moins agréable. Il y a eu
des reconstructions depuis notre visite de 2004 et l'acropole n'est
plus exactement la même : parties ouvertes à la visite
ou parties fermées.
De là haut on a une vue magnifique sur la plage de Lindos (à gauche), la mer et la petite plage de St Paul presque fermée (à droite)
A propos de plage amis (?) fumeurs : pourquoi donc laissez-vous trainer vos mégots et autres filtres sur le sable ? Bien sur un p'tit mégot ce n'est rien; en octobre c'est des centaines de mégots qui tapissent le sable de Lindos. Vous n'avez pas honte de polluer la planète et des sites magnifiques ? Et là on ne peut pas mettre en cause les grecs, vue la fréquentation de Lindos. Bien entendu c'est la même chose sur la plage de Rhodes. Désespérant ...
Sur la route de Lindos à Rhodes nous nous sommes arrêtés à Haraki, joli coin désert en cette saison qui doit se peupler en été. Un Kastro qui domine la baie, une plage et des commerces tout le long; pas de route entre les bars, restautrants et la plage, un peu comme à Aghia Pelagia en Crete. Une très belle lumière et la mer avait de beaux reflets.