Lundi 21 : départ pour la plus longue étape de Sitia à Zaros. Nous prenons la route de Ierapetra où on ne s'arrêtera pas. Tout autour de Ierapetra beaucoup de constructions et à l'Est des hôtels all-inclusive, un coin qu'on n'apprécie pas beaucoup, mais sur la côte sud en allant vers l'est on trouve de très jolis coins (voir séjour en juillet 2010). Puis on part le long de la côte sud et on choisit de faire un arrêt à Myrtos, petite ville côtière encore inconnue (pour nous). Une petite ville donc où on croise quand même des touristes, mais le village est peu construit, les rues sont étroites; beaucoup de cafés et bars le long du front de mer, surplombant la plage. Nous choisissons le café "moments" pour prendre un jus d'orange moins cher que dans les grandes villes : 2,50 euros. Moment agréable, peu de monde, le patron discute avec ses potes, un peu de vagues mais ... comme on peut le deviner sur la photo ci-dessous beaucoup de nuages vers l'ouest, pas bon ça d'autant que la veille à la TV on a vu une miss météo déjantée (sur la chaîne ALTER) danser et chanter pour montrer de la pluie sur la Crète. Comme ça se gâte et que les nuages deviennent de plus en plus noirs, nous repartons.
Comme le temps est plus que moyen on décide de passer par la route à l'intérieur des terres (plus rapide) plutôt que par celle de la côte. A Anno Viannos travaux dans le village; il faut d'abord prendre la direction de Keratokambos puis tout de suite on nous renvoie vers la sortie du village à l'ouest en empruntant une route toute neuve qui n'est pas encore en service (c'est la future route d'Heraklion qui n'est même pas sur ma carte). Et puis on arrive près de Pyrgos un peu avant 14h et là ... le déluge : un énorme orage et des pluies violentes qui durent, durent ... Nous roulons à vitesse réduite, l'eau dévale les routes en pente, attention à l'aquaplanning. J'avais prévu à l'origine d'aller à Lendas, coin qui a plu au GDR mais comme on ne voit plus le soleil nous continuons vers Zaros. Et puis on a faim et le temps passe, il y a un resto original signalé dans le GDR 'the snail house" ou "to steki ton xochlion" dans le tout petit village de PLOUTI, près de Zaros. Carte originale car on cuisine les escargots de 4 manières différentes (pas au beurre et à l'ail). Nous nous arrêtons dans le village, un seul commerce, le restaurant dans une maison comme les autres. Une très belle salle en pierre décorée à l'ancienne, une tablée de grecs qui finissent de déjeuner (ils ont bu pas mal de bières) et nous. Nous choisissons les escargots stifadho et au blé concassé (il y en a aussi grillés aux herbes ou bouillis). Cuisinés de cette manière ils sont beaucoup plus moelleux et moins durs que ceux qu'on mange d'habitude, ou alors ça vient de l'escargot lui-même ? Grands compliments de la patronne parce que je parle un peu grec. Si vous aimez les escargots, c'est une expérience à faire (les parts sont copieuses) mais on sert aussi autre chose pour les réfractaires aux gastéropodes.
Nous
arrivons ensuite à Zaros, choisi plutôt que Matala car
à priori moins encombré. Sur la route de Zaros en
passant par Moires il y avait un village abandonné, Panagia,
qui ne l'est plus car une maison a été
complètement rénovée le long de la route et
d'autres également sur les hauteurs. Pour ce qui est du temps
après l'orage énorme de la mi -journée nous en
aurons encore un vers 17h puis dans la nuit et le lendemain encore
des averses et la mer démontée. Excellent accueil de
papi et mamie à l'hôtel Keramos mais uniquement en grec
(pour parler anglais il faut avoir recours à un autre membre
de la famille). Papi somnole tous les après midi sur sa
chaise, et mamie fait de même un soir parce qu'elle attend des
clients qui ont réservé. Des gens adorables, papi me
guide pour me garer, et le jour de notre départ mamie nous
donne des bonnes herbes de la montagne pour faire des infusions et
veut aussi nous donner des oeufs et de l'hile, refusés par
crainte de dégâts dans les valises. J'ai des discussions
(très limitées) avec elle amusantes mais difficiles car
elle parle toujours très vite. Des chambres
décorées à l'ancienne, de taille plus ou moins
grandes. On nous a donné à choisir entre une grand
chambre avec deux lits doubles au RDC et une plus petite au
deuxième mais avec un balcon, que nous avons retenue. On peut
voir ci-dessous la taille de la clef qui donne une idée de la
porte et de la déco (si vous voulez un hôtel moderne du
genre du Lato à Héraklion il faut aller ailleurs, et le
prix sera très différent). Un ascenseur
extérieur qui n'existait pas lors de notre premier passage
permet de monter les valises. Un petit déjeuner hors du commun
: en plus du traditionnel : pain, confiture (industrielle), tomates,
concombre, fromage, raisin, pastèque, plein de
pâtés sucrés ou salés. Un thermos de
café et un de "thé" (en fait le thé des
montagnes qui est une infusion de plantes). Comme il est impossible
de tout manger on nous donne sytématiquement un sac "for the
picnic" que nous utiliserons le jour du retour pour un pique nique
à l'aéroport avant le vol de retour. Zaros est un petit
village de montagne mais si comme nous vous décidez de partir
au hasard dans ses ruelles méfiez-vous car vous pourriez vous
perdre. En effet en partant de l'église au hasard nous n'avons
pu retrouver notre chemin et on commençait à
s'éloigner sérieusement, il a fallu revenir
soigneusement sur nos pas pour retrouver la civilisation; on aurait
du semer des petits cailloux.
J'avais chosi Zaros également parce qu'elle est toute proche des sites de Gortyne, Agia Triada ou Phaestos mais finalement nous choisirons l'option plage plutôt que sites antiques. Donc nous irons revoir les plages de Kommos (prendre à droite à la sortie de Pitsidia en allant vers Matala), Kalamaki (voir ci-dessous) et Matala.
Pour toutes ces plages après les gros orages de lundi, des vagues assez fortes voire dangereuses à Kommos et Kalamaki. De grandes plages de sable où on a toujours de la place. A Kommos si on s'éloigne un peu vers la droite c'est le paradis des nudistes. Ce mardi 22 nous sommes à Kommos et au dessus d'Agia Galini sur la côte à l'ouest il pleut car nous voyons d'énormes nuages noirs; ces nuages s'étendent peu à peu et bientôt un phénomène curieux: des nuages noirs partout sauf au dessus de Kommos et Matala, un vrai micro climat. Nous partons ensuite à Matala mais l'orage finit par nous rattraper et pendant que nous sommes à la terrasse du coffee shop (près du book center) nouveau déluge, tout le monde se replie vers les zones non innondées de la terrasse. Au coffee shop deux PC avec accès Internet (par pièces, coût: 0,50 cts pour 15 mn) et on peut imprimer ses cartes d'embarquement (coût 0,20 cts).
Matala est la ville la plus connue du secteur. Pour y accéder, une belle route neuve et large (elle était en réfection en juillet 2010 lors de notre passage). Matala a été le repère des hippies et babas cool d'antan et cherche désepérement à cultiver ce mythe, avec une VW combi sur le toit d'un batiment ou des modèles réduits de 2CV et combis dans les magasins, des tee-shirts avec l'inscription figurant sur le mur à gauche de la plage "today is life, tomorrow never comes" ou d'autres du même type. Une nouveauté (pour nous) des dessins ou peintures sur le sol autour de la place principale cherchant tous à nous ramener dans l'esprit de l'époque. Mouais ... L'esprit actuel est plutôt mercantile à outrance avec un mini souk et des boutiques qui proposent pratiquement la même chose. Il y a un peu trop de monde à mon goût (même si on peut encore trouver de la place dans l'eau ou sur la plage, avec parasols et transats). Ce qui est inquiètant c'est que si je regarde les photos prises en juillet 2010 je vois moins de monde sur le plage que le 22 septembre 2015, ça veut donc dire que la fréquentation est en hausse et qu'en plein été le secteur doit être bondé. Confirmation avec les emplacements de parking réservés aux cars qui sont nombreux. Donc si vous êtes dans le coin et voulez un peu de place direction Kommos ou Kalamaki.