LEROS en mai 2015

 

Leros n'était pas à priori une destination très intéressante et nous y sommes allés uniquement pour pouvoir repartir en avion vers Athènes. Néanmoins nous avons apprécié ce court séjour.

 Parlons tout de suite du côté le plus déplaisant de l'île : sa circulation (deux et quatre roues). Certes j'ai l'habitude de conduire en Grèce mais dans cette île les routes sont très étroites et tout le monde conduit trop vite, souvent en coupant les virages; bilan : des accidents fréquents, parfois mortels. L'aubergiste de Drymonas en a elle même eu un avec un deux roues il y a deux ans. C'est donc pour moi le coin le plus dangereux de Grèce pour la conduite, faites très attention ! Le point favorable de l'île est qu'elle est peu touristique et a donc un côté un peu "naturel" différent de ce qu'on trouve ailleurs. Nous avons dormi à Drymonas, dans un secteur très calme de l'île. Les 3 chambres d'hôtes PSILALONIA se trouvent tout au bout de Drymonas, en hauteur et sont tenues par une française installée à Leros depuis 17 ans. Accueil très sympathique, vue magnifique sur la baie, excellent petit déjeuner et le plaisir de discuter en français. La nuit on n'entend pas les habituels deux roues mais uniquement les clochettes des chêvres et les coqs qui chantent en pleine nuit, ces idiots. C'est curieux mais quand on n'en a pas l'habitude ce genre de bruit dérange et on a du fermer la fenêtre pour mieux dormir. Mais on ne va pas se plaindre d'entendre les chèvres et les coqs plutôt que les motos ! Voici la vue qu'on a depuis la petite terrasse située devant la chambre, pas mal non ?

On arrive à Leros par le bateau (coût de Patmos à Leros : 16 euros avec le Dodekanisos express) dans la baie de Lakki; superbe baie très ouverte mais alors Lakki ... qu'est-ce que c'est moche ! De grands batiments et des grandes rues qui se coupent à angle droit. On voit que les italiens l'ont construite, et on ne se croit pas en Grèce. Pour nous c'est à quitter dès qu'on est descendu du bateau. Nous l'avons d'ailleurs fait à bord d'une Fiat punto louée 25 euros par jour chez  GIANNAKOS auto rent; nous ne conseillerons pas ce loueur malgré le prix bas car la voiture était vieille (130 000 kms) et le frein à main était défectueux ce qui m'a causé de gros soucis lors de manoeuvres en côte. Donc cherchez ailleurs.

Tout au sud de Leros, Xirokambos, petite plage assez agréable dans une baie qui semble fermée par les îles en face; pour moi une des plages les plus agréables (il parait qu'elle est envahie en été).

A l 'ouest de Lakki, Koulouki puis Merikia; je n'ai pas beaucoup aimé ce coin là et nous n'avons fait qu'y passer; dans le même secteur le musée de la guerre que nous n'avons pas visité.

En remontant nord/ouest on arrive à Drymonas et la baie de Gournas. Drymonas est très peu développée et peu touristique; seul son restaurant (que nous conseillons) attire les touristes en ce mois de mai. Au bout de la baie la petite chapelle de St Georges. Ci-dessous le minuscule port de Drymonas et la chapelle située tout au bout de la baie, devant la route qui mène à l'hôtel.

De l'autre côté de la baie de Gournas la fameuse chapelle de St Isidore au bout d'un mince ruban de béton; rendez-vous romantique pour des amoureux ...

De l'autre côté de l'île (côté EST) à la hauteur de cette baie, le secteur le plus touristique formé par Vromolithos, Pendeli, Agia Marina et Platanos. Secteur assez encombré et où on a du mal à circuler en voiture. Vromolithos nous n'y sommes pas restés. Pandeli c'est le secteur un peu chicos avec les yachts qui mouillent dans la baie et les touristes un peu friqués qui en descendent et vont dans les restos. (voir ci-dessous)

Agia Marina c'est le port où arrivent certains bateaux; assez agréable, plein de cafés remplis ce dimanche matin et on fait comme les grecs (très peu de touristes ici) on boit en terrasse. Platanos est un village classique qu'il faut visiter à pied.

Au dessus de tout ça THE Kastro qui mérite la visite car il offre une vue superbe sur tous les côtés de l"île; ci-dessous le côté ouest puis le côté est

Les courageux (pas nous) peuvent y monter à pied mais nous on a pris la voiture grâce à une route en très bon état. La visite est gratuite mais l'entrée du petit musée coûte deux euros. A priori le musée n'était pas très riche mais la visite elle, a été très enrichissante. Le monsieur chargé de la visite qui s'est défini comme un historien amateur est un fou d'histoire qui passe son temps à traduire du français au grec des textes sur les chevaliers de St Jean que lui envoie un français, un des responsables de cet ordre; c'est encore moins banal quand on sait qu'il ne parle pas français et qu'il essaie de traduire grâce aux traducteurs d'Internet. Je ne sais pas s'il est aussi bavard avec tous les visiteurs mais avec nous ! Peut être parce qu'on est français, peut être parce que je l'ai aidé à trouver le prénom d'un chevalier qu'il cherchait désepérément depuis longtemps, il nous a raconté plein de choses. En plus il a un visage ascétique et est assez impressionnant.

Il parait qu'on ne sait pas exactement d'où vient le nom de Léros, et bien lui il a une théorie très particulière ! A Marseille on a retrouvé des inscriptions relatives à un dieu celte nommé LEROS et à sa femme LERINIA; des adorateurs de ce dieu auraient vogué ensuite vers l'île pour lui donner ce nom ?

Il nous a brossé l'historique de l'île puis nous a parlé aussi de la révolte des habitants de Léros et Nissiros contre les chevaliers de St Jean; ça ne doit pas être politiquement correct car je n'en ai pas vu la trace ailleurs. D'après lui quand les chevaliers ont maté la révolte à Léros sur les 2 000 habitants qui s'étaient réfugiés dans le kastro, 1 900 ont été exterminés et les survivants ont fini comme esclaves. Dans le musée, à gauche dans la première bibliothèque on voit le livre de DAMASCINUS le fameux moine qui a enseigné sur cette île. Il parait qu'il connaissait et enseignait les théories de Copernic ce qui était tout à fait hérétique à cette période. Toujours d'après notre guide, les habitants de l'île refusaient de lui donner une salle pour enseigner et c'est auprès des turcs occupants qu'il a trouvé une salle, précisément celle-ci à la seule condition que les élèves soient "internes" et ne rentrent chez eux que pour le week-end (ça ne devait pas se dire comme ça à l'époque).

Il nous a avoué (ne le répétez pas surtout) que de temps en temps il soulève une pierre par ci par là (c'est interdit) ce qui lui permet de retrouver des trucs, comme ce très vieux pistolet britannique; dans cette même salle: des bénitiers, l'un très grossier fait par un "amateur", l'autre mieux fait par un sculpteur. Dans la salle principale une bibliothèque impressionnante avec pas mal de volumes en français. Cette visite et ce personnage nous ont laissé une forte impression.

Tout en haut du fort une très vieille église découverte presque par hasard (il faut regarder à gauche dans un trou sombre, c'est l'entrée de la chapelle).

Toujours sur la côte EST on trouve Alinda (grande plage pas terrible mais un bon resto) puis Panagies; dans ce coin des criques et petites plages très agréables.

Et tout au nord de l'île près de l'aéroport la plage qui est notre préférée : Blefoutis. Un petit peu d'ombre, quelques bateaux dans la baie, une eau calme et transparente, pour nous la plage la plus agréable de l'île. Si vous avez des sous il y a un grand terrain à vendre en face de la plage, le nuiméro de téléphone indiqué est ... aux USA !

 

  

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