Aujourd'hui départ ves l'île d'Eubée et nous quittons le Pélion avec regret car cette région offre beaucoup de sites superbes. Nous avons prévu de prendre le ferry à Glifa, qui permet de gagner Agiokambos très rapidement. La route est très bonne de Volos à Glifa, avec quatre voies qui permettent de rouler vite. Glifa est un tout petit village avec quelques commerces autour de l'embarcadère. Les horaires recueillis sur www.gtp.gr se révèlent comme d'habitude les bons. Je vais une fois de plus admirer la manière dont les grecs font ranger les voitures dans un ferry, en serrant au maximum sur tous les côtés de la voiture ; il suffit de se laisser guider par le placier. Je dois avoir une tête de grec car il commence à me parler dans sa langue pendant un moment et il faut que je lui dise que je suis français pour qu'il démarre en anglais. Sur ce ferry de petite taille on entre en marche arrière dès le début de l'embarquement, ce n'est pas toujours le cas. Le passager doit descendre avant l'embarquement, et le conducteur doit se dépécher de descendre avant qu'une autre voiture ne vienne boucher la sortie. La traversée est très brève et coûte 9,27 euros pour la voiture et 1 ,36 euros par passager.
D' Agiokambos nous descendons vers Loutra Edipsou où nous nous arrêtons au hasard pour manger dans une taverne de bord de mer. Loutra Edipsou ne nous fait pas grande impression : bord de mer entièrement construit d'hôtels et de restaurants. Certains hôtels sont un peu défraichis mais très chics avec de belles voitures garées devant eux. En allant vers le sud en quittant la mer, un vieil établissement de thalasso abandonné très curieux. Je ne passerai certainement pas plusieurs jours dans cette ville, rien de particuièrement typique.
Après avoir bien déjeuné, nous
descendons vers le sud en suivant la côte jusqu'à Limni.
Le temps est malheureusement couvert. Limni nous semble beaucoup plus
agréable : petit port pas défiguré par le
tourisme de masse, avec néanmoins une enfilade de cafés
ou tavernes, qui sont bien remplis par les grecs en ce samedi
après midi. La ballade est agréable le long de la mer.
Une anecdote pour alimenter le débat "les grecs sont-ils
écolos ?" : à la terrase du café en bord de mer
où nous allons boire un café , à la table
d'à côté un grec avec ses deux enfants fume
;quand il a fini sa cigarette, il la dépose dans le cendrier
qui est sur sa table (comme sur toutes les tables) ? Non non, il la
jette dans la mer ! ça me consterne même si ça
n'est pas très grave, c'est révélateur d'un
état d'esprit ...
L'hôtel où nous allons est tout au bout du port, dans l'endroit le plus calme ; il fait un peu vieillot avec un bar immense et haut de plafond mais quasi vide. Il se révélera très convenable et pas cher. L'employé nous dit qu'il aurait bien voulu apprendre le français à l'école mais que dans la classe il y avait 45 élèves, et donc plus personne ne travaillait. Les classes surchargées, ils connaissent aussi.
Le soir nous aurons une petite averse pendant que nous serons en train de diner. Dans ce tout petit port qu'est Limni, comment se fait-il qu'il y ait autant de monde le samedi soir ? Ils déboulent de partout et les jeunes font admirer leur art du tuning. Heureusement l'hôtel est situé dans la partie la plus calme, mais ça circule très tard dans la nuit, ou très tôt le matin.